Allemagne ? Scénario 2021-2023 : les hivers se succèdent mais ne se ressemblent pas...

Allemagne ? Scénario 2021-2023 : les hivers se succèdent mais ne se ressemblent pas...
  • Synthèse
  • Dernières évolutions conjoncturelles
  • La trame de notre scénario
  • Focus 1 : les ambitions de la nouvelle coalition
  • Focus 2 : desserrement des contraintes d'offre repoussé

En résumé

Le renforcement des mesures sanitaires pour contrer la vague épidémique de fin d'année pourrait peser à nouveau sur la croissance du T4. La consommation privée devrait connaître un sérieux coup de frein notamment en raison des services plus concernés par les restrictions. L'investissement resterait contraint par les incertitudes sur la demande tandis que les exportations ne se relèveraient que très partiellement. Au total, la croissance annuelle atteindrait +2,7% en 2021 avant de rebondir plus fermement en 2022.

Allemagne ? Scénario 2021-2023 : les hivers se succèdent mais ne se ressemblent pas...

La pénurie de matières premières a laissé des traces toujours visibles sur les prix des métaux qui demeurent encore élevés malgré une légère baisse des prix de l'acier, du cuivre et de l'aluminium, des métaux essentiels pour la production industrielle mondiale. Les prix des puces électroniques, de l'acier, du cuivre, de l'aluminium et du bois ont quelque peu baissé ces derniers mois mais la baisse des stocks menace leur renchérissement à court terme. Les entreprises continuent massivement de signaler des goulots d'étranglement de l'offre pour près de 75% d'entre elles. Si on envisageait le pic des problèmes d'offre comme étant derrière nous à la fin du T3, la nouvelle crise sanitaire survenant au T4 pourrait bien relancer des confinements importants en Asie qui se traduiraient de nouveau par des problèmes d'approvisionnement et un renchérissement des coûts des matières premières les plus sollicitées, une situation qui risque de perdurer au moins jusqu'à la fin du premier semestre. Le processus de normalisation des chaînes de valeur s'annonce donc vraisemblablement plus durable qu'initialement escompté.

Philippe VILAS-BOAS, Economiste