France – Immobilier résidentiel : un marché dynamique en 2021, tassement en 2022

France – Immobilier résidentiel : un marché dynamique en 2021, tassement en 2022
  • Synthèse
  • Évolutions récentes
  • Facteurs favorables
  • Freins à la reprise

En résumé

Le marché résidentiel a bien résisté en 2021 au choc induit par la crise sanitaire. En 2022, il va rester assez soutenu, mais devrait connaître un tassement : baisse des ventes de 10% environ et net freinage des prix, 3% en moyenne après 6,7% en 2021. Ceci tient au léger resserrement des conditions d'octroi de crédit (suite aux recommandations du HCSF), à la forte inflation et à la remontée des taux de crédit, qui devrait toutefois être graduelle et plus mesurée que celle des taux de marché.

France – Immobilier résidentiel : un marché dynamique en 2021, tassement en 2022

Les taux OAT dix ans sont nettement remontés au premier semestre 2022, du fait du redressement des anticipations d'inflation et du relèvement attendu des taux directeurs BCE. Ils devraient rester élevés au cours des prochains mois, 3,1% fin 2022 et 2,8% fin 2023. Les taux de crédit habitat devraient remonter mais moins fortement. Ils ne dépendent pas que des taux OAT ; la concurrence est marquée et le crédit habitat est un produit d'appel ; le niveau des taux de crédit est capé par le taux d'usure (taux maximal avec assurances, fixé à 2,40% sur 20 ans). L'effet d'aubaine va diminuer, les acheteurs seront plus hésitants face à la remontée des taux et à des niveaux de prix élevés. Mais la demande devrait rester assez soutenue : effet valeur refuge, effet retraite, recherche d'un habitat plus vert, etc. Et les acheteurs peuvent jouer sur plusieurs paramètres pour compenser la hausse des taux sans baisse équivalente des prix : apport personnel plus élevé, surface achetable revue un peu en baisse.

Olivier ELUERE, Economiste