Enjeux politiques - Ce qui crée la colère
- 16.01.2017
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- Synthèse : Globalisation Acte II, le cycle politique
- La mécanique du populisme
- La globalisation et le progrès technique ont clivé les sociétés...
- Le blocage social a nourri la crise du leadership
- Comment la corruption et internet ont fait passer du sentiment d'impuissance à celui d'injustice...
En résumé
La question des populismes ne s'arrête pas aux élections. A long terme, elle pose le problème de la légitimité des élites et des solutions pour concilier démocratie et globalisation. En fait, nous sommes entrés dans un cycle politique, c'est-à-dire à un moment de l'histoire où la politique prend la main sur l'économie, et impose sa rationalité. Il n'y aura pas de retour en arrière : nous assistons à une transition des équilibres politiques internes et externes.
Le retour des populismes a toujours signalé un affaiblissement des démocraties. Ces mouvements ressurgissent quand les partis traditionnels perdent leur légitimité : ils occupent un vide politique. Quant à l'épidémie des « hommes forts » (ou des femmes fortes), elle n'est pas fortuite : conséquence de la faiblesse des institutions, elle exprime une crise du leadership et le besoin d'un retour de l'Etat face à la globalisation. Ce cycle conduit aussi à une transition géopolitique, avec le passage d'un monde centré sur les Etats-Unis, à un système instable où les Etats ne sont plus contrôlés par le multilatéralisme et où Internet a ouvert un espace à la cyber-guerre… Dans ce monde, les effets de contagion décuplés entre politique et géopolitique profitent aux populismes.
Tania SOLLOGOUB, Economiste