France – Immobilier résidentiel : correction assez nette du marché en 2023
- 19.06.2023
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- Évolutions récentes
- Facteurs favorables
- Facteurs négatifs
- Transition énergétique dans le logement : premiers éléments
En résumé
Le marché résidentiel français connaît une correction depuis quelques mois. Les « fondamentaux » du marché restent favorables. Mais la dégradation de la conjoncture, l'insuffisance de l'offre dans le neuf et surtout la remontée lente mais significative des taux de crédit habitat conduisent à une correction des ventes assez marquée et un léger recul des prix. Les ventes dans l'ancien devraient reculer assez nettement, de 15% environ en 2023. Elles resteraient assez élevées, 950 000 unités environ. Elles reculeraient d'au moins 20% dans le neuf. Les prix de l'ancien baisseraient de 4 à 5% sur un an de décembre à décembre.
Les taux d'intérêt OAT 10 ans sont fortement remontés en 2022, 2,6% en novembre-décembre contre -0,1% en moyenne en 2021. Ils seraient dans une fourchette 3%/3,35% en 2023. La hausse des taux OAT 10 ans n'est répercutée que graduellement sur les taux de crédit, du fait du mécanisme du taux d'usure. Celui-ci atteint 4,68% au 1er juin 2023. Ce plafonnement et le mode de calcul permettent une hausse assez lente des taux de crédit habitat. Cette hausse est toutefois significative. Le taux moyen d'un crédit habitat à taux fixe (TEG, y.c. assurances) était limité à 1,8% au T1 2022. Il se redresse en 2022, 2,6% au T4, 2,2% en moyenne annuelle. Il atteint 3,18% au T1 2023 et 3,51% sur la période mars-avril-mai. Il pourrait se situer à un niveau proche de 4% en fin d'année. Les acheteurs sont plus hésitants face à la remontée des taux et à des niveaux de prix élevés. Depuis un an, la hausse des taux de crédit habitat conduit à une réduction d'environ 32 000 € du montant empruntable par un acheteur moyen, soit -12% environ.
Olivier ELUERE, Economiste