France – Scénario 2024-2025 : la reprise à l'horizon
- 11.04.2024
- 0
- Télécharger la publication (PDF - 821,05 KB)
- Aperçu général
- Introduction
- Dernières informations conjoncturelles
- Emploi, productivité, salaires
- Ménages
- Entreprises
- Commerce extérieur
- Finances publiques
- Risques
- Annexes
En résumé
L'activité économique a nettement ralenti en France en 2023, dans un contexte d'inflation toujours élevée et de resserrement monétaire marqué, avec une croissance de 0,9% sur l'année (cvs-cjo), après 2,5% en 2022, mais la récession a été évitée.
L'économie française connaîtrait une reprise en 2024, avec une croissance annuelle certes stable à 0,9%, mais qui cache un rythme de croissance trimestrielle plus soutenu qu'en 2023. La croissance annuelle serait en effet pénalisée par l'atonie de l'activité au deuxième semestre 2023, avec un acquis de croissance très faible pour 2024 à l'issue du quatrième trimestre 2023. La reprise serait portée par la consommation des ménages en lien avec la poursuite du processus désinflationniste, tandis que l'investissement resterait pénalisé par le resserrement passé des conditions financières en 2024.
En 2025, la croissance augmenterait à 1,3%, soutenue par une consommation toujours dynamique et le rebond de l'investissement, dans un contexte de normalisation de la politique monétaire. L'inflation en moyenne annuelle diminuerait fortement, à 2,5% en 2024 au sens de l'IPC (après 4,9% en 2023), puis 2,1% en 2025.
Le processus de désinflation, déjà bien amorcé, devrait se poursuivre d'ici fin 2025. En particulier, l'inflation alimentaire (au sens de l'IPC), qui avait connu un pic en glissement annuel à 15,9% en mars 2023, s'établit à 1,7% en mars 2024 d'après les résultats provisoires. Les indicateurs avancés (prix de production et d'importation) indiquent que ce reflux devrait se poursuivre. L'inflation des produits manufacturés s'est pour sa part déjà totalement consumée : elle flirte avec 0% sur un an en mars 2024 (à 0,1%), après un pic atteint également en mars 2023, à 4,8%. Par ailleurs, les salaires nominaux devraient continuer de progresser nettement, et l'emploi resterait relativement résilient. La combinaison de ces différents éléments soutiendrait le pouvoir d'achat des ménages, et donc leur consommation, qui serait le moteur de la reprise et de la croissance en 2024 et 2025.
Marianne PICARD, Economiste - France, Belgique et Luxembourg