Italie – Scénario 2024-2025 : tenir le cap

Italie – Scénario 2024-2025

 

  • Les points-clés du scénario
  • Synthèse 
  • Dernières nouvelles conjoncturelles
  • Ménages
  • Entreprises
  • Commerce extérieur
  • Risques
  • Le scénario en chiffres
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En résumé

En 2023, malgré un environnement marqué par des tensions inflationnistes et des taux d'intérêt élevés, la croissance italienne s'est montrée "résiliente". Elle débute l'année 2024 en légère accélération avec une hausse du PIB de 0,3%, laissant un acquis de 0,6% pour l'année. La baisse de l'inflation, combinée à un marché du travail stable, devrait soutenir une modeste reprise de la consommation dans les trimestres à venir, bien que la prudence des consommateurs et un taux d'épargne élevé puissent prévenir une reprise plus vigoureuse.
Toujours contraint par des coûts de financement élevés, l'investissement productif pourrait tirer parti du dispositif Transition 5.0. Malgré la fin du "Superbonus", mais soutenu par le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR), notamment via les fonds alloués aux travaux publics et aux projets d'infrastructure le secteur de la construction devrait résister en 2024.
La croissance devrait continuer de se stabiliser en 2025, favorisée par une accélération de la consommation des ménages bénéficiant d'une inflation maîtrisée et d'une diminution progressive des taux d'intérêt. Alors que l'investissement productif devrait profiter des effets positifs liés à l'assouplissement monétaire et à une demande domestique plus soutenue, la fin du "Superbonus" continuera de peser sur le secteur de la construction. Les exportations devraient croître en réponse à une demande mondiale en amélioration modeste, en particulier du côté des marchés émergents. Une croissance économique modérée, proche de 1%, est attendue pour l'Italie en 2025.

Italie – Scénario 2024-2025

En juin 2024, l'inflation annuelle est restée à 0,8% pour le troisième mois consécutif, tandis que l'inflation sous-jacente s'est stabilisée à 2%. Cependant, cette stabilité masque une hétérogénéité parmi les catégories de produits. Les prix des produits énergétiques ont diminué, bien que cette baisse ait ralenti, passant de -11,6% en mai à -8,6% en juin. La décélération des prix des produits alimentaires non transformés a également été conséquente, passant de 2,2% en mai à 0,4% en juin.

Sofia TOZY, Economiste, Italie