Royaume-Uni – Scénario 2024-2025 : sous de meilleurs auspices ?
- 19.07.2024
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- Les points-clés du scénario
- Synthèse
- Évolutions conjoncturelles
- Ménages
- Marché du travail
- Finances publiques
- Politique monétaire
- Risques
- Le scénario en chiffres
- Le scénario en images
En résumé
La croissance de l'économie britannique en 2023 a été atone, avec une légère récession enregistrée au second semestre, les chocs passés sur les prix et la politique monétaire restrictive ayant pesé sur la demande. L'activité a crû fortement au premier trimestre 2024, bien que la consommation des ménages soit restée faible.
La demande intérieure, en particulier la consommation des ménages, devrait être le principal moteur de la reprise à venir, portée par une croissance solide des revenus réels et la baisse des taux à venir. À court terme, les ménages pourraient continuer de faire preuve d'un excès de précaution étant donné les chocs passés sur les prix, les taux élevés et l'assouplissement en cours sur le marché du travail. Les perspectives d'investissement sont assorties d'un biais haussier grâce à la période de stabilité politique qui s'ouvre et à la politique pro-business du Labour.
L'inflation est revenue à la cible de 2% en mai 2024 (et a été stable en juin) sur fond de pressions désinflationnistes généralisées. Elle devrait repasser légèrement au-dessus de la cible dans la seconde moitié de l'année en raison d'une inflation moins négative des prix de l'énergie.
Étant donné la poursuite de l'assouplissement sur le marché du travail et les perspectives d'une inflation inférieure à la cible à moyen terme, la BoE devrait entamer un cycle très graduel d'assouplissement monétaire le 1er août prochain, mais les risques d'un nouveau report sont significatifs.
La majorité plus que confortable dont le Labour bénéficiera dans le Parlement britannique lui donnera les pleins pouvoirs pour mettre en œuvre l'ensemble de ses réformes et promesses électorales en termes de dépenses. Une période de stabilité politique ne sera que positive pour les perspectives de croissance, favorisant l'investissement des entreprises. Toutefois, la situation budgétaire très tendue laisse peu de place, voire aucune, pour un stimulus budgétaire supplémentaire. Toute dépense courante supplémentaire devra être financée par une hausse de la fiscalité.
Slavena NAZAROVA, Economiste - Royaume-Uni, États-Unis, Irlande, pays scandinaves