Espagne – Scénario 2024-2025 : une croissance forte au premier semestre

Espagne – Scénario 2024-2025

 

  • Synthèse
  • Dernières évolutions conjoncturelles
  • Risques
  • Le scénario en chiffres
  • Le scénario en images

En résumé

L'économie espagnole a réussi à maintenir un taux de croissance robuste au début de l'année malgré les multiples facteurs qui ont joué en sa défaveur, tels que la faiblesse des économies de la zone euro, une inflation à des niveaux toujours élevés et l'impact de la hausse des taux d'intérêt dont le pic était attendu au premier trimestre 2024. Derrière cette bonne performance se cachent plusieurs facteurs-clés : la bonne tenue du marché du travail, des flux d'immigration toujours dynamiques et de bonnes données du tourisme international, qui ont une nouvelle fois dépassé les attentes et expliquent la forte contribution de la demande extérieure à la croissance au premier trimestre. Au deuxième trimestre, la consommation privée prend le relais de la croissance et cumule trois trimestres d'accélération. En revanche, l'investissement continue d'afficher des performances médiocres, mais en expansion. 

Les données du deuxième trimestre, ainsi qu'un contexte global un peu plus favorable (on inscrit un ralentissement des États-Unis et de la Chine), nous poussent à revoir à la hausse nos prévisions de croissance du PIB à 2,7% pour l'année 2024 et à 1,8% pour 2025. Nous nous attendons à que la demande intérieure prenne le relais en tant que moteur de la croissance. La moindre contribution de la demande étrangère serait plus que compensée par une réactivation progressive à la fois de la consommation privée et de l'investissement.
 

Espagne – Scénario 2024-2025

L'inflation générale a chuté en septembre pour s'établir à 1,5% sur un an (2,3% en août). Cette baisse est principalement due à la baisse de l'inflation des carburants, même si les prix de l'alimentation, de l'électricité et des biens et services liés aux loisirs et à la culture ont également modéré leur progression. Quant à l'inflation sous-jacente, elle a chuté de 3 dixièmes jusqu'à 2,4%, en septembre. Ces données pointent vers une nouvelle baisse de l'inflation des aliments transformés, poursuivant la modération des derniers mois. L'inflation des services reste en revanche supérieure à 3,5% depuis le début de l'année.

Ticiano BRUNELLO, Economiste