France – Scénario 2024-2025 : croissance modeste sur fond d'alerte orange sur les finances publiques
- 16.10.2024
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- Synthèse
- Le scénario en bref
- Le contexte international
- Le scénario en images
- Risques
- Focus : alerte orange sur les finances publiques
- Focus : défaillances d'entreprises
- Le scénario en chiffres
En résumé
Malgré un léger ralentissement, l'activité économique a continué de progresser en France au deuxième trimestre 2024, avec une croissance trimestrielle de 0,2%, après 0,3% au premier trimestre. L'acquis de croissance à mi-année s'élève ainsi à 0,9% pour 2024.
Au troisième trimestre 2024, la croissance serait élevée, soutenue par l'effet des jeux olympiques et paralympiques, avant un contrecoup au quatrième trimestre. Sur l'ensemble de l'année 2024, la croissance s'élèverait ainsi à 1,1%, stable par rapport à l'année précédente. Elle serait surtout portée par le commerce extérieur et la dépense publique, alors que la demande intérieure privée (hors stocks) patinerait. L'inflation refluerait à 2% en moyenne annuelle au sens de l'indice des prix à la consommation (IPC), après 4,9% en 2023. En 2025, la croissance diminuerait légèrement, à 1%. Elle serait en particulier soutenue par l'accélération de la consommation des ménages permise par la désinflation, l'inflation (IPC) étant prévue en reflux, à 1,1% en moyenne annuelle. Le rebond de l'investissement privé stimulerait aussi l'activité, en lien avec l'effet retardé de la baisse des taux d'intérêt directeurs et les besoins structurels liés à la double transition. En revanche, le commerce extérieur ne contribuerait plus à la croissance en 2025. Les efforts budgétaires pèseraient aussi sur la croissance, avec un léger recul des dépenses de consommation des administrations publiques en volume et un ralentissement marqué de leur investissement. Le déficit public atteindrait 6,1% du PIB en 2024, puis diminuerait à 5,5% du PIB en 2025.
En 2025, la croissance diminuerait légèrement, à +1%. Au premier rang des facteurs de soutien, la consommation des ménages, qui accélèrerait quelque peu (à +1%), en lien avec les gains de pouvoir d'achat engrangés et la poursuite du processus de désinflation. Les efforts budgétaires pèseraient sur la croissance, avec un léger recul des dépenses de consommation des administrations publiques en volume et un ralentissement marqué de leur investissement.
Marianne PICARD, Economiste - France, Belgique et Luxembourg