France – Le marché de l'immobilier résidentiel : poursuite de la correction

France – Le marché de l'immobilier résidentiel

 

  • Synthèse 
  • Contexte macroéconomique : baisse de l'inflation
  • Les taux pèsent sur le crédit habitat
  • Logement ancien, recul des transactions
  • Crise du logement neuf et construction

En résumé

Le marché de l'immobilier résidentiel en France a été fortement impacté par la hausse rapide des taux de crédit à l'habitat constatée depuis 2022. Si la baisse des ventes de logements n'a pas tardé à se matérialiser, les prix dans l'ancien se sont ajustés avec un retard sur les transactions. Sur le marché du logement neuf, alors que les ventes atteignent des plus bas historiques, les baisses de prix ont été plus contenues.

Extrait :

La hausse des taux longs, entamée dès fin 2021, a été amplifiée par le relèvement des taux de la BCE dès juillet 2022. Dans le sillage de la remontée du taux de l'OAT 10 ans, les taux des crédits habitat ont également connu une hausse rapide. Le renchérissement du coût du crédit a provoqué une forte baisse de la production de crédit habitat aux ménages résidents.

La hausse rapide des taux et leur niveau élevé a fortement dégradé le pouvoir d'achat immobilier des ménages : le marché immobilier résidentiel a ainsi poursuivi sa correction. Les ventes de logements se sont effondrées dans l'ancien et le neuf. Avec un retard, les prix se sont ajustés dans l'ancien. Dans le neuf, la compression des marges des promoteurs – due à la hausse des coûts de construction – a retardé le processus de baisse des prix des logements.

D'ici à fin 2024, les ventes se stabiliseraient grâce à l'amélioration de la capacité d'achat des ménages. En 2024, nous anticipons une baisse de 7,9% des ventes dans l'ancien. Dans le neuf, les ventes (secteur des promoteurs) se situeraient entre 50 000 et 60 000 unités en 2024. La baisse des prix dans l'ancien devrait se poursuivre en 2024, sous l'effet de la baisse des transactions.

France – Le marché de l'immobilier résidentiel

D'ici à fin 2024, les ventes se stabiliseraient grâce à l'amélioration de la capacité d'achat des ménages. En 2024, nous anticipons une baisse de 7,9% des ventes dans l'ancien. Dans le neuf, les ventes (secteur des promoteurs) se situeraient entre 50 000 et 60 000 unités en 2024. La baisse des prix dans l'ancien devrait se poursuivre en 2024, sous l'effet de la baisse des transactions.

Juba IHADDADEN, Economiste - Immobilier, épargne et crédit