France – Immobilier résidentiel : pause dans la correction du marché en 2024
- 14.04.2025
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- Regain de pouvoir d’achat immobilier des ménages en 2024
- Ancien : stabilisation de la correction des transactions
- Neuf : déficit de logements et stabilisation des ventes de logements commercialisés par les promoteurs
- Budget 2025 : une réponse partielle aux besoins du secteur immobilier
En résumé
Selon la Banque de France, les taux d’intérêt (hors assurance) des crédits nouveaux à l’habitat ont atteint 3,14% fin 2024 (contre 3,6% à fin 2023). Combinée à une hausse du revenu disponible brut par ménage et à une baisse des prix des logements, le pouvoir d’achat immobilier des ménages a été en constante amélioration en 2024.
Dans l’ancien, les transactions sur un an s’élèvent à 792 000 en 2024, soit une baisse de 9,2% par rapport à 2023. L’année a été marquée par une correction au premier semestre, puis une stabilisation au second semestre. La baisse des prix se poursuit mais s’atténue (-2,1% en 2024, après -3,9% en 2023).
Dans le neuf promoteur, les réservations nettes annuelles se stabilisent autour de 60 000 unités depuis le T4 2023. Cependant, la correction par rapport à 2022 est assez marquée, avec un recul de 41,1% des ventes en deux ans. Les prix sont assez stables en 2024, alors qu’ils étaient légèrement en recul en 2023.

Selon notre nouvel indicateur, le dernier point bas du pouvoir d’achat immobilier a été atteint en septembre 2023. Entre septembre 2023 et décembre 2024, le nombre de mètres carrés qu’un ménage moyen peut acheter a augmenté de 11 m2, du fait de la hausse de 82 euros de la mensualité moyenne qu’il peut débourser, d’une baisse de 5% des prix des logements et de la détente de 22 points de base des taux de crédit à l’habitat sur la période. Le point haut avait, quant à lui, été atteint en juin 2019.
Juba IHADDADEN, Economiste - Immobilier, épargne et crédit