Italie – Scénario 2025-2026 : entre le marteau et l’enclume
- 23.04.2025
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- Synthèse
- Perspectives mondiales
- Dernières évolutions conjoncturelles
- Ménages
- Entreprises
- Commerce international
- Risques
- Le scénario en chiffres
En résumé
En 2024, l’économie italienne a su faire preuve de résilience dans un environnement international déjà peu porteur avec une croissance de 0,7%, soit mieux qu’attendu. Mais les signaux envoyés en ce début 2025 semblent déjà plus ambivalents. Le moral des ménages et des entreprises fléchit, et les incertitudes s’accumulent, entre tensions géopolitiques persistantes et menaces de hausses tarifaires venues des États-Unis. Résultat : la reprise devra encore attendre.
Pour 2025, l’Italie s’acheminerait donc vers une troisième année de croissance modérée (+0,6%). La consommation, soutenue par un pouvoir d’achat un peu plus favorable, devrait progresser, même si la prudence reste de mise côté épargne. En revanche, les exportations souffriraient encore des tensions commerciales, avec une baisse attendue de 0,5%, malgré un rebond espéré du côté européen grâce à l’Allemagne et à la relance des dépenses de défense de l’Union. Cette estimation ne prend pas en compte la matérialisation des annonces du Liberation Day, qui impliquerait une baisse de près de 4% à 6% si les tarifs douaniers de 20% venaient à être appliqués. L’investissement productif pourrait redémarrer doucement, soutenu par des conditions monétaires plus favorables, mais le ralentissement du secteur de la construction pèserait sur la dynamique globale. L’inflation, elle, resterait stable, autour de 1,3%.

En 2025, l'Italie devrait connaître sa troisième année consécutive de croissance modérée avec une hausse du PIB prévue à 0,6%. Elle sera soutenue par une consommation en hausse (+0,9%), grâce à l'amélioration du pouvoir d'achat, mais contenue par des comportements d’épargne de précaution qui devraient perdurer. Les tensions commerciales, notamment la hausse des droits de douane américains sur l’acier et les automobiles, pèseront sur les exportations qui pourraient enregistrer une deuxième année de croissance négative à -0,5%.
Sofia TOZY, Economiste, Italie et Pays scandinaves