Italie – Scénario 2025-2026 : la malédiction de la croissance faible dans un monde incertain

Italie – Scénario 2025-2026

 

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En résumé

2025 devrait être la troisième année consécutive de croissance faible depuis la forte récupération post-Covid. Bien que les effets du choc inflationniste commencent à se dissiper, avec une inflation maîtrisée, une politique monétaire plus expansionniste et une reprise de la consommation des ménages, les vents contraires devraient continuer de pénaliser l’activité, avec une prévision de hausse du PIB de seulement 0,6% après 0,5% en 2024.

Face à un affermissement de la demande domestique, le contexte international incertain continue de miner la confiance. La guerre en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient continueraient d’alimenter les pressions géopolitiques, tandis que la politique tarifaire américaine, avec une taxation accrue des importations touchant également l’Europe, pèserait sur les flux commerciaux mondiaux. En Italie, les exportations restent fragiles, affectées par des coûts énergétiques élevés et une demande atone dans des secteurs-clés comme la métallurgie et l’automobile, ce qui devrait continuer de peser sur un cycle industriel qui montre tout juste des signes de stabilisation.

Parallèlement, les investissements, bien que bénéficiant du desserrement monétaire, resteront freinés par des taux d’intérêt encore élevés, des perspectives de demande altérées et un secteur de la construction qui devra faire face au revers du Superbonus. Malgré ces contraintes, les finances publiques amorcent une trajectoire de consolidation, avec un déficit projeté à 3,3% du PIB, soutenu par une discipline budgétaire conforme aux nouvelles règles européennes.

Italie – Scénario 2025-2026

Les ménages continuent de bénéficier de conditions favorables à la consommation. L’inflation est restée stable en décembre à 1,3% sur un an. La légère accélération des prix de l’énergie a largement été compensée par le ralentissement des prix des biens, mais également des services, en particulier dans l’hôtellerie et la restauration. L’inflation sous-jacente a également baissé par rapport au mois précédent, passant de 1,9% à 1,8%.

Sofia TOZY, Economiste, Italie et Pays scandinaves