Face au ralentissement, tout relatif, de l’économie américaine, la croissance en zone euro a connu une légère accélération au cours de l’été, tout en progressant à un rythme encore bien inférieur à celui des États-Unis (0,9% sur un an).

Le redressement de la consommation des ménages acté au cours de l’été est de bon augure pour une croissance un peu plus soutenue l’année prochaine. Les dernières informations sur l’investissement ne présagent pas d’une accélération marquée. Nous avons révisé à la baisse notre prévision sur l’investissement et reporté son redémarrage à 2026.

Nos prévisions de croissance du PIB pour 2024, mais aussi 2025, sont ainsi réduites (respectivement de 0,8% à 0,7% et de 1,3% à 1%). En 2026, la progression du PIB retrouverait son rythme potentiel de 1,2%, mais l’écart de production, faiblement négatif, ne serait pas encore comblé.

Ce rythme ne suffirait pas à enrayer un nouveau creusement de l’écart de croissance avec l’économie américaine, alimenté par une divergence croissante des politiques économiques. Les politiques de l’administration Trump devraient avoir un impact modérément négatif sur la croissance de la zone euro.