France – Le climat des affaires plombé par le commerce de gros et de détail
- 28.11.2023
- 0
- Télécharger la publication (PDF - 283,63 KB)
Lire l'article
En novembre, le climat des affaires diminue de nouveau légèrement, à 97 (-1 point, après -2 points en octobre) d’après les chiffres de l’Insee publiés jeudi dernier. Cette baisse est liée à une dégradation dans le commerce de gros et le commerce de détail. Le climat des affaires global se situe ainsi sous son niveau de longue période (100) depuis octobre. Le climat de l’emploi se dégrade aussi (-2 points), mais reste juste au-dessus de sa moyenne historique, à 101.
Le climat des affaires, qui résume l’opinion des chefs d’entreprises sur la conjoncture, est stable dans les services, au niveau de sa moyenne de long terme (100) depuis octobre. Il est stable également dans l’industrie, à 99, soit juste en-dessous de sa moyenne historique. Le climat des affaires est en baisse dans l’industrie du bâtiment, où il perd 1 point, mais reste supérieur à sa moyenne de longue période, à 102. Il diminue également dans le commerce de détail, y compris le commerce et la réparation d’automobiles (-2 points par rapport à octobre) et dans le commerce de gros (-4 points par rapport à septembre) où il se situe en revanche sous sa moyenne historique, à respectivement 96 et 90.
Notre opinion – Le niveau dégradé du climat des affaires global, sous sa moyenne de long terme (97 contre 100) ne se traduira pas forcément par une baisse de l’activité, mais est cohérent avec une croissance faiblement positive, comme l’explique déjà une de nos publications. La légère baisse du climat de l’emploi s’inscrit dans la continuité du ralentissement du marché du travail déjà observé sur les derniers trimestres. Ce ralentissement a notamment pu participer à la modération des hausses de salaires, avec une surprise à la baisse sur l’évolution des salaires de base de la Dares au troisième trimestre, dont la hausse est repassée sous celle des prix sur un an.
Le niveau dégradé du climat des affaires global, sous sa moyenne de long terme (97 contre 100) ne se traduira pas forcément par une baisse de l’activité, mais est cohérent avec une croissance faiblement positive, comme l’explique déjà une de nos publications. La légère baisse du climat de l’emploi s’inscrit dans la continuité du ralentissement du marché du travail déjà observé sur les derniers trimestres.
Marianne PICARD, Economiste - France, Belgique et Luxembourg